Roman

La nuit du Mal de Giacometti et Ravenne

Il y a quelques jours je vous parlais du premier tome de La saga du Soleil Noir, Le triomphe des ténèbres. A la fin de cette lecture, j’étais tellement plongée dans l’histoire que j’ai voulu enchaîner dans la foulée avec le second tome. Avec le recul, ce n’était peut-être pas une bonne idée mais se fut néanmoins un très bon moment de lecture.

4ème de couverture

Novembre 1941. L’Allemagne est sur le point de gagner la guerre. L’armée du Troisième Reich est aux portes de Moscou.
Pour Himmler, le chef des SS, la victoire sera définitive s’il parvient à s’emparer d’une swastika sacrée disparue en Europe. Pour Churchill, il faut absolument retrouver cette relique avant les nazis. Chacun compte sur Tristan Marcas, agent double au passé obscur.
Au cœur de cette guerre occulte entre les forces du Bien et du Mal, Laure, la résistante française, et Erika, l’archéologue allemande, vont s’affronter dans une lutte sans merci.
De Berlin à Londres, de la Crête mystérieuse à l’Italie de Mussolini, qui l’emportera dans ce duel entre l’ombre et la lumière ?
Et si la vérité se trouvait dans la jeunesse aux secrets interdits d’un certain Adolf Hitler ? 

Un deuxième opus charnière

Dans La nuit du Mal, la quête des swastikas légendaires se poursuit. Tristan et Erika continue d’opérer du côté nazi tandis que Malorey et Laure enquêtent du côté des renseignements britanniques. Ici, leurs enquêtes les mèneront en Crête et en Italie. Comme pour le premier tome, le dépaysement temporel et géographique est garanti.

Si tout le roman se passe durant l’année 1941, de nombreux chapitres nous embarquent dans le passé pour nous raconter comment l’Histoire a vu naître le pire des monstres : Hitler. De son échec aux Beaux-Arts jusqu’à sa prise de pouvoir, tout est raconté. J’ai vraiment beaucoup aimé cette partie, certes romancée mais extrêmement intéressante sur le plan historique.

Du côté de l’intrigue, ce second tome m’a semblé un peu plus « mou » que le premier. On sent vraiment qu’il joue le rôle de charnière dans cette trilogie. Après l’effervescence de la fin du premier tome, j’ai eu beaucoup de mal à rentrer à dans cette nouvelle intrigue qui se met en place doucement. Les auteurs prennent le temps pour développer plus en détail la psychologie et le rôle de leurs personnages. On sent vraiment que tous les rouages finissent d’être ajustés avant le dernier tome de la trilogie qui sortira l’an prochain.

Avec le recul, je pense aussi que j’ai sans doute fait une overdose de nazis. Si c’était à refaire, j’aurais sans doute espacé un peu la lecture de ces deux livres.

Marcas n’en pouvait plus de lever le bras comme un automate. À l’évidence, le nazisme musclait le bras mais atrophiait le cerveau.

En bref

Même si j’ai beaucoup aimé ce roman, je pense ne pas l’avoir apprécié à sa juste valeur. Presque 800 pages de seconde guerre mondiale et d’Allemagne nazie avec les deux premiers tomes… Ça fait beaucoup d’un coup. Néanmoins, j’attends avec impatience l’arrivée du troisième et dernier opus l’année prochaine. Si on suit la chronologie annoncée par les auteurs, ce tome final amènera nos personnages directement dans vers l’horreur des camps de concentration et des expérimentations médicales perpétrées par les nazis. J’espère que la conclusion de cette saga se fera en beauté. Dans tous les cas, je serai au rendez-vous !