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Roman

Bilan de mes lectures – Hiver 2019

Le 1er janvier 2019 vers 12h, je cliquais sur le bouton « Publier » et je partageais pour la première fois une chronique littéraire. Après des années de lecture personnelle, avec finalement assez peu de gens dans mon entourage avec qui échanger, j’ai sauté le pas. Mon métier, c’est quand même de créer des sites internet, alors je pouvais bien créer le mien. Celui qui me ressemble. J’ai pris un énorme plaisir à préparer ce site sans rien dire pendant des semaines, je le voulais parfait (mon côté maniaque). Et je me suis lancée. J’ai très vite découvert une communauté de lecteurs et de chroniqueurs littéraires adorables. Des passionnés. Des mordus de sensations. Je n’ai jamais regretté d’avoir cliqué pour la première fois sur ce bouton « Publier » et depuis je m’éclate un peu plus chaque jour.

Je m’efforce à chacune de mes chroniques d’être la plus juste possible, la plus honnête sur mon ressenti. Je cherche les bons mots, je travaille de nombreuses heures sur mes articles et je prends un temps fou pour prendre la photo qui mettra le mieux en valeur la lecture que je viens de terminer (avec mon petit niveau de débutante photo). Je ne compte pas mes heures pour ce blog, mais c’est un réel plaisir et je me rends compte que quand on s’investit vraiment, les gens nous le rendent bien. A peine 3 mois après le lancement du blog, vous êtes déjà nombreux à me suivre sur ce site ou sur les réseaux sociaux. Vous êtes déjà plus de 500 sur Instagram… et déjà deux maisons d’éditions m’ont fait confiance pour l’envoi de leurs parutions avant la sortie officielle. Pour tout ça : merci !

Une saison, 3 mois, et des milliers de pages englouties. Plus exactement 17 romans soit 7492 pages. L’hiver c’est la saison des plaids, des lumières tamisées et des boissons chaudes. Celle, où lire lovée dans un canapé, me procure le plus de plaisir. Alors c’est parti pour ce tout premier bilan lecture.

Les Félicitations #coupdecoeur

Je vous promets que ce post n’est pas sponsorisé et que je n’ai aucune action dans la maison d’éditions Ring 😅 Pourtant trois de mes quatre coups de cœur sont des romans de chez eux. Ce n’est pas de ma faute s’ils savent dégoter les perles rares dans le paysage littéraire. Pour ces 4 romans, vous pouvez les mettre de toute urgence dans votre PAL.

Sa majesté des ombres de Ghislain Gilberti (Ring) : une immersion totale dans la traque d’un cartel de narco-trafiquants d’un nouveau genre. C’est terriblement addictif, magistralement bien écrit. Je suis ressortie complètement vidée de ma lecture, me demandant comment j’allais pouvoir lire autre chose dans les jours à venir. J’attends avec impatience la deuxième tome de cet trilogie prévu pour avril. Si je ne devais en retenir qu’un pour ce premier bilan ce serait lui.

Le Manufacturier de Mattias Köping (Ring) : une véritable claque, un thriller policier sombre, violent et percutant. Une histoire qui m’a fait côtoyer les tréfonds de l’âme humaine de la France jusqu’aux anciens champs de guerre de l’ex-Yougoslavie.

Sinestra d’Armelle Carbonel (Ring) : plus qu’un huit-clos délicieusement oppressant, c’est une une plume que j’ai découverte. L’écriture d’Armelle Carbonel est totalement envoûtante, un vocabulaire très riche, soigné et poétique. Pourtant, le fond du récit est d’une noirceur effrayante. Le Val Sinestra, refuge perdu dans les montagnes suisses, renferme des secrets inavouables.

Vindicta de Cédric Sire (Metropolis) : un simple braquage, idiot, qui tourne mal et sonne le départ de la vengeance la plus sanglante que Toulouse ait connu. Un thriller complètement addictif, hypnotisant de bout en bout. Il en faut beaucoup pour me mettre le cœur au bord des lèvres et me tirer une larme. Cédric Sire l’a fait.

Les très belles découvertes

Il y a ces livres qui ont frôlé le coup de coeur. Ceux à qui il manquait un petit rien pour faire chavirer mon coeur ou mes tripes. Ce petit rien, souvent je ne sais pas expliquer ce que c’était. Peut être un brin de folie, une prise de risque que je n’ai pas trouvée, où un personnage auquel je n’ai pas accroché. Néanmoins d’excellents romans qui devraient aller dans votre PAL sans aucun doute.

Les marcheurs de Frédéric Mars (Ring/La mécanique générale) : quand j’écris ces lignes, je suis toujours incapable d’expliquer pourquoi je ne lui ai pas mis un tampon coup de cœur. En fait j’aurais dû… Cette course contre la montre infernale m’a tenu en haleine plus de 700 pages. Une attaque terroriste jamais vue met à genoux à l’Amérique. Un scénario digne du cinéma hollywoodien mais en mieux 😅 C’est tétanisant et hyper addictif. Le rythme ne s’essouffle jamais. Un thriller inoubliable.

L’homme craie de C.J Tudor (Pygmalion) : ma toute première chronique sur ce blog. Une belle découverte avec le premier roman de cette auteure britannique. Un meurtre ancien va refaire surface des années après et rassembler ceux qui l’ont vécu de près alors qu’ils n’étaient encore que des enfants. J’ai retrouvé un petit côté « Ça » dans ce roman (le fantastique en moins). Les épopées enfantines, les complots et les secrets des enfants face au Mal.

Nino dans la nuit de Simon et Capucine Johannin (Allia) : je lis assez peu de littérature blanche mais quand j’en lis je veux des romans qui sortent des sentiers battus, des histoires qui me surprennent. Avec ce roman j’ai découvert l’histoire de Nino : un gamin paumé, fauché, perdu entre l’alcool, les drogues et son amour fou pour Lale. Une histoire très dure sur les difficultés d’une jeunesse invisible. Une écriture très poétique, métaphorique, parfois complètement perchée à l’image des pensées d’un personnage complètement défoncé. Une vraie belle lecture, triste et dérangeante qui m’a vraiment marquée.

L’outsider de Stephen King (Albin Michel) : Un retour en force du grand maître de l’horreur. Cette fois, Stephen King a réussi le tour de force de combiner à merveille le thriller policier et le fantastique. Presque deux romans en un. Une histoire totalement improbable où le surnaturel vient s’immiscer progressivement dans le réel et le rationnel. Un vrai bon roman à la sauce King.

Dernière sortie pour Wonderland de Ghislain Gilberti (Ring/La mécanique générale) : ne me demandez pas de classer ce roman dans un genre littéraire c’est complètement impossible. C’est un trip psychédélique de 450 pages dans le monde d’Alice au pays des merveilles. Une plongée dans l’esprit tordu de Lewis Caroll et de ses penchants immondes. Un vrai tour de force de Ghislain Gilberti qui prouve que son talent ne se limite pas à un seul style d’écriture. Une lecture qui ne s’oublie pas.

La maison de Vanessa Savage (La Martinière) : les thrillers domestiques avec moi ça passe ou ça casse. Pour celui-ci c’est un grand oui. Si la construction et la personnalité des personnages est somme toute assez classique pour ce type de thriller, l’ambiance extrêmement oppressante de « la maison du crime » porte lecteur d’un bout à l’autre de l’histoire. Un excellent premier roman pour cette auteure galloise que je vais suivre de prêt.

Les Démoniaques de Mattias Köping (Ring/La mécanique générale) : pour ce livre, on est plus dans le roman noir que dans le thriller à proprement parler. Les Démoniaques c’est un bouquin qui tabasse, qui va vous remuer les tripes par ses sujets violents et son injustice. Une jeune femme de 18 ans, abusée depuis des années par son père a sonné l’heure de la vengeance. Pour son premier roman, Mattias Köping avait déjà mis la barre très très haut.

Les bons moments

Haut le choeur de Gaëlle Perrin-Guillet (Taurnada) : si la construction de ce thriller est assez classique, c’est surtout son dénouement qui m’a marquée. La personnalité de la tueuse en série au centre de cette histoire est vraiment particulière. Un roman qui se lit très bien malgré un début un peu lent vite effacé par une deuxième partie très bien rythmée.

Derniers mètres jusqu’au cimetière d’Antii Tuomainen (Fleuve) : un roman un peu loufoque, un thriller empreint d’humour noir. On suit l’histoire de Jaakko, directeur d’une entreprise de champignons en Finlande qui découvre qu’il a été empoisonné depuis des mois et qu’il ne lui reste que quelques jours à vivre. Le ton est assez léger et le roman se lit très bien. Sans être une révélation ce roman m’a permis de découvrir la Finlande en plein été, loin des tempêtes et des villes enneigées.

A même la peau de Lisa Gardner (Albin Michel) : Comme souvent avec Lisa Gardner les femmes sont au centre de l’arène. Ici, on est face à un trio féminin qui fonctionne très bien : une flic tête brûlée grièvement blessée lors d’une intervention, une psychiatre spécialisée dans la gestion de la douleur chronique et enfin une tueuse en série sociopathe et diaboliquement intelligente qui n’est autre que la sœur de cette dernière. Une lecture sans trop d’hémoglobine mais très bien construite et passionnante.

Les déceptions

Sur toutes ces lectures hivernales je n’ai eu que trois déceptions. C’est finalement assez peu sur la totalité. Trois déceptions pour des raisons complètement différentes.

Avalanche Hôtel de Niko Tackian (Calmann-Levy) : c’est la blogosphère littéraire qui m’a donné envie de lire ce livre à sa sortie. Pourtant ce fût pour moi une vraie déception. Je ne sais pas pourquoi, je suis restée totalement hermétique à l’intrigue et aux personnages. Il s’en est fallu de peu que j’arrête ma lecture en court de route. Le cadre de cet hôtel perdu dans une montagne enneigée avait pourtant tout pour me plaire. Je suis peut être passée à côté, ça arrive.

Le colis de Sebastian Fitzek (L’Archipel) : pour ce roman, c’est finalement assez difficile de le classer en déception car j’ai passé un bon moment de lecture. J’ai terminé le livre en une journée et j’ai été happée par le déroulement de l’intrigue. Pourtant, peu de temps après la fermeture du livre je commençais déjà à en oublier les éléments principaux et les personnages. J’ai vite compris que rien dans cette lecture ne m’avait marqué. C’était peut être le thriller domestique de trop. Peut être est-il tombé au mauvais moment.

La maison des oubliés de Peter James (Fleuve Noir) : je pense que c’est ma plus grosse déception, mon plus gros coup de gueule. Ce thriller fantastique à base de maison hantée m’a promis du rêve tout au long des pages pour me servir une fin complètement loupée. Un enchaînement beaucoup trop brutal et abracadabrantesque sur les derniers chapitres. J’ai eu l’impression que l’auteur avait juste gratté la surface. Ce livre aurait pu être un véritable coup de cœur. Je me suis sentie flouée et trahie. Dans le même registre de thriller fantastique, il faudra un sacré coup de maître pour détrôner Le Signal de Maxime Chattam de ma mémoire.

Le mot de la fin

En écrivant ce tout premier bilan lecture, je me rends compte que c’est un vrai beau premier bilan. Beaucoup de belles découvertes pour finalement peu de déceptions. J’ai volontairement choisi d’exclure mes lectures BD de cet article. Je pense que je ferai plutôt des bilans annuels concernant ces lectures qui sont moins nombreuses que les romans. Vous pouvez retrouver toutes les chroniques BD ici.

Si vous avez eu le courage d’arriver jusqu’ici, n’hésitez pas à me dire en commentaires ce que vous avez pensé de ce premier bilan lecture. Est-ce qu’il vous a plu ? Est-ce que j’ai trop parlé ? Est-ce que vous préférez un bilan mensuel avec un nombre moins important de titres ? Je serai très heureuse d’avoir vos retours 🙂

Et bonnes lectures printanières à tous !

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