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Roman

Losing Leah de Sue Welfare

Avec les thrillers psychologiques (et plus particulièrement les thrillers domestiques), ça passe ou ça casse. Il ne faut jamais tomber dans l’invraisemblance ni dans la caricature. On retrouve malheureusement souvent les mêmes schémas, les mêmes rebondissements, les mêmes dénouements. Je reste donc toujours prudente avec ce type de thrillers. J’étais cependant plutôt confiante en démarrant Losing Leah, déjà parce que le résumé m’avait vraiment intrigué mais aussi car il avait été très apprécié par le blogueur Tomabooks en qui j’ai une confiance absolue. Verdict : Oui j’ai aimé cette histoire de disparition ! En route pour la chronique de Losing Leah aux éditions De Saxus.

4ème de couverture

Un jour ordinaire. Un couple ordinaire. Un terrible secret.

Par un froid matin de février, Chris et Leah Hills s’arrêtent dans une station-service isolée à la frontière du Pays de Galles pour boire un café. 
Pendant que Leah est partie se rafraîchir, Chris verrouille la voiture et part acheter leurs boissons. Les minutes passent, mais Leah ne revient pas… 
Peu après, le sergent Mel Daley et son patron, l’inspecteur Harry Baker arrivent sur place pour commencer les recherches alors que chaque minute compte. Leah est-elle encore vivante ? A-t-elle quitté la station-service avec quelqu’un ? 

Au fur et à mesure que leur enquête progresse, les policiers vont découvrir de sombres secrets à propos du couple dont la perspective fait froid dans le dos. 

Changement de point de vue

Dans la plupart des thrillers domestiques, l’intrigue se concentre sur la femme du couple. Je pense notamment à La maison de Vanessa Savage ou encore Le colis de Sebastien Fitzek que j’ai lus ces derniers mois. On est face à des femmes prisonnières de leur maison et de leur propre vie. Des femmes fragiles, paranoïaques dont tout le monde remet la parole en doute. La grande différence de Losing Leah par rapport à ce schéma traditionnel, c’est que la femme n’est pas présente car disparue et l’intrigue se concentre sur les enquêteurs chargés de la retrouver.

Mel Daley et son supérieur Harry Baker sont des policiers spécialisés dans les enquêtes liées à la disparition des personnes. C’est très intéressant de voir les rouages mis en place par les autorités lors des disparitions inquiétantes. Quels sont les pistes à suivre en priorité, les éléments à analyser, les suspects les plus probables ? L’enquête est très bien rythmée et alterne intelligemment les interrogatoires et les phases d’investigations sur le terrain. Ainsi, petit à petit, au fil des découvertes on comprend que le couple parfait ne l’est pas vraiment en réalité, bien évidemment.

Derrière les portes

On nous présente la disparue, Leah, comme une femme douce, timide, très professionnelle dans son métier de fleuriste. Elle n’a que peu d’ami(e)s et vit une relation fusionnelle avec Chris, son mari bien plus âgé qu’elle. Ce dernier, effondré par la disparition incompréhensible de sa femme, ne cesse de répéter à qui veut l’entendre qu’elle a été enlevée, qu’elle ne peut pas se débrouiller seule et qu’il est son ange gardien. Leah souffre de dépression et très vite, les enquêteurs s’inquiètent qu’elle soit un danger pour elle-même. Mais, bien évidemment, les apparences sont souvent trompeuses.

Je vais être honnête, j’ai assez vite entrevu les dessous de l’histoire. une impression de déjà-vu peut être. Mais cela n’a à aucun moment gâché mon plaisir de lecture car on a toujours ce doute de faire fausse route. Le dénouement est bien amené et apporte toutes les réponses à nos questions sans aucune invraisemblance.

Dehors, le grésil s’était intensifié et le vent se levait. Le temps se dégradait, j’espérais que, là où se trouvait Leah Hills, elle puisse être à l’abri, au chaud et au sec.

En bref

Avant la lecture de Losing Leah, je ne connaissais pas son auteure. Ce n’est pas étonnant vu qu’elle n’avait écrit jusqu’ici que des comédies romantiques 😉 Néanmoins Sue Welfare démontre qu’elle sait également créer des thrillers domestiques très bien ficelés.

Losing Leah est une lecture facile, très plaisante, que je qualifierais de « pop-corn ». L’histoire nous amène de révélation en révélation dans un Pays de Galles pluvieux et glacial en plein mois de février. J’ai passé un très bon moment de lecture avec des personnages intéressants, intelligents et une intrigue qui m’a tenue en haleine jusqu’aux dernières pages.