IMG_1520
Roman

Marche ou crève de Stephen King

Ce bon roi Stephen ! Cela faisait un petit moment que je n’avais rien lu de lui. Rien depuis ma relecture de Simetierre en avril dernier en fait. Mais heureusement, Thomas du blog Tomabooks a eu l’excellente idée de nous concocter un challenge de lecture vraiment sympa pour cet automne. Le but : lire du King, un peu beaucoup ou passionnément, c’est comme vous voulez. Pour les détails du challenge c’est par ici.

J’ai donc commencé cet #automneduking par la lecture de Marche ou Crève. Un de ses grands classiques écrit sous le pseudonyme bien connu maintenant de Richard Bachman. Publié en 1979, Stephen King a pourtant écrit ce roman bien avant alors qu’il n’était encore qu’un étudiant dans les années 60.

Je vous amène donc avec moi pour la Longue Marche, peut-être la dernière de votre vie.

4ème de couverture

Garraty, un jeune adolescent natif du Maine, va concourir pour  » La Longue Marche « , une compétition qui compte cent participants. Cet événement est très attendu. Il sera retransmis à la télévision, suivi par des milliers de personnes. Mais ce n’est pas une marche comme les autres, plutôt un jeu sans foi ni loi… Garraty a tout intérêt à gagner. Le contraire pourrait lui coûter cher. Très cher…

Les qualités de ses défauts

Dans ce monde futuriste, les Etats-Unis sont marqués chaque année par un évènement sportif hors du commun : La Longue Marche. Chaque 1er mai, cent adolescents se retrouvent sur une ligne de départ. Une fois la marche lancée, ils doivent marcher, marcher et encore marcher, sans jamais s’arrêter, sans jamais passer sous la barre des 6,5 km/heure. Ils ont le droit à trois avertissements après quoi le pire est à craindre…

Bon je ne vais pas vous en divulguer plus pour le principe mais je pense que vous avez tous compris comment se terminent ces avertissements… C’est d’ailleurs un gros défaut de cette traduction française : le titre. En anglais, le titre The Long Walk est plutôt énigmatique et laisse le plaisir de la découverte au lecteur alors qu’en français… On comprend vite à quoi s’attendre. Mais bref, le mystère des traductions.

Ce livre est un des classiques de Stephen King, quasiment toujours présent dans le top de ses meilleurs romans. Pourtant, j’ai vraiment ressenti dans ce livre tout ce qui fait qu’on adule cet auteur, mais aussi qu’on le déteste par moment. Pour instaurer du jamais vu, jamais lu et jamais oublié le King c’est le King. Depuis que j’ai lu ce bouquin, à chaque fois que je marche dans la rue j’y repense : « Et si je ne devais jamais m’arrêter de marcher ?« . Avouez, c’est flippant. Vraiment il n’y a que lui pour avoir des idées pareilles et pour réussir à nous faire suffoquer en nous racontant l’histoire d’une randonnée effectivement « un peu extrême ». Bien évidemment, à travers cette histoire, de nombreux sujets bien plus profonds seront abordés : le totalitarisme, le voyeurisme, la mort, la résignation, la douleur. Comme toujours, les degrés de lecture sont multiples.

Cependant, Stephen King a aussi le défaut de parfois beaucoup trop étirer les situations. Clairement, j’ai eu du mal à m’attacher au personnage principal malgré l’épreuve que lui fait subir l’auteur. Certains dialogues m’ont réellement ennuyée même s’ils permettaient d’en apprendre plus sur les personnages. J’aurais voulu peut-être un peu plus de puissance, de « drama », mais avec Stephen King on est quand même assez souvent sur le rythme pépère d’un bon gros diesel. Parfois ça fonctionne, parfois non. Quant à la fin… les fins de King sont souvent particulières mais là… Je préfère prévenir, il y en a plus d’un qui vont être frustrés en terminant le bouquin et moi la première !

Je me suis engagé dans ce merdier de La Longue Marche comme dans le temps où les types s’engageaient dans la Légion Étrangère.

En bref

Cette première lecture de l’#automoneduking aura été vraiment mitigée. Avec Stephen King, généralement, pour moi, ça passe ou ça casse. Je suis tout de même contente d’avoir découvert ce classique. Une histoire incontournable dans l’univers du King. Une histoire originale, effrayante, dystopique qui nous colle des palpitations à certains passages. Néanmoins, certaines lenteurs m’ont fait lire quelques pages en diagonale tant j’avais besoin d’un peu d’action. Je ne suis pas une grande amatrice de nouvelles et pourtant je ne peux m’empêcher de penser que cette histoire aurait pu être plus efficace sous ce format. Prochaine lecture du challenge Salem !